Funérailles de Lelierich Claye Souilly

Lise récita le Credo, et Cannella le répéta avec les autres.
Puis la soeur de Lélie vint reprendre sa place, et vint le moment de l'homélie.

Le clerc ouvrit le Livre des Vertus au passage qu'elle avait sélectionné, et reprit la parole.

En tant qu'épouse de Ghost60 ici présent, Lelierich était ma belle-soeur, et, au-delà, une amie. Je fais donc partie, comme vous, de ceux qui ont la douleur d'avoir perdu un être si exceptionnel.
Mais, bien que ceci ne puisse en rien nous consoler de sa perte, rappelons-nous ceci: si son corps terrestre, étendu devant nous dans ce cercueil, est bien mort, Lélie est toujours présente en nos coeurs, et une autre vie attend d'accueillir son âme. Il nous revient donc d'entretenir sa mémoire dans nos coeurs et par nos paroles, afin de ne jamais l'oublier.

Ecoutez donc ce passage du Livre, où Ysupso, dans un rêve, pose des questions au Très-Haut sur la vie après la mort.

Livre des Vertus, Livre 1, La fin des temps, V a écrit:

Je Lui demandai: “Quand serons-nous jugés? Quelles seront les peines et les récompenses que nous aurons?” Il me répondit: “J’ai décidé, lorsque J’ai fait des humains Mes enfants, de leur faire le plus beau des cadeaux: J’ai fait de tous vos esprits des âmes, vous permettant de gagner le Paradis si vous suivez les enseignements d’Aristote et de Christos, mais vous punissant des Enfers si vous vous détournez du chemin qu’ils ont tracé. Vous êtes en cours de jugement tout au long de votre vie. Chaque pensée, chaque parole et chaque action influent sur Ma décision finale. Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés.”

Je Lui demandai ensuite: “Mais à quoi ressembleront les humains qui accéderont au soleil ou à la lune? Ne serons-nous que de purs esprits? Que deviendront nos corps? Que sont ces anges et ces démons?” Il me répondit: “Le corps ne peut vivre sans l’esprit et l’esprit sans le corps, car J’ai fait de la vie l’union de ces deux états. Lorsqu’un humain accède au Paradis ou à l’Enfer, le corps qu’il avait sur le monde est abandonné pour nourrir la vie et un nouveau corps lui est donné en échange. Celui-ci est à l’image de l’esprit de l’humain: il en représente soit la beauté soit la laideur. Les anges sont ceux qui, par leur sainteté, ont obtenu un corps si parfait qu’ils me secondent dans le soleil. Les démons sont ceux qui ont tant vécu dans l’erreur que leur corps n’est qu’horreur et bestialité.”

Sa voix avait buté à certains passages, sous le coup de l'émotion, qu'il était difficile de contenir, malgré son devoir à accomplir.
Cannella releva la tête et contempla un instant l'auditoire, assis sur les bancs de la chapelle, avant de baisser ses yeux sur le cercueil.

Mes frères, comme nous l'enseigne cet extrait, la vie entière de notre amie Lélie, ses actions, pensées et paroles, ont été jugées par le Très-Haut lors de sa mort. Nous connaissons tous quelle a été sa vie, nous connaissons tous le dévouement dont elle a fait preuve, sa gentillesse, la joie qu'elle procurait autour d'elle.
Au regard de tout cela, je crois que Dieu lui a permis de rejoindre les autres Anges au Paradis solaire, et le bonheur de connaître une vie meilleure après celle qu'elle a connue ici.

La jeune femme fit à nouveau une pause, puis prit un cierge et l'alluma en disant:
Il est temps à présent de nous remémorer sa vie et les choses qu'elle a faite, afin que Lélie ne tombe pas dans l'oubli, et reste au fond de nos coeurs. Que la flamme que porte ce cierge soit le symbole d'une pensée pour elle, qui s'élève vers le ciel pour lui signifier là où elle est que nous ne l'oublions pas.



Ceux qui le désirent peuvent venir lui dire adieu avant que nous refermions le cercueil et que nous procédions à la mise en terre, en racontant à tous ce que Lélie fut pour vous, ou en allumant comme moi un cierge et en déposant à ses côtés des fleurs.

Cannella s'effaça pour laisser ceux qui le voulaient aller voir Lélie, elle dirait également quelques mots avant que le cercueil soit refermé.

Liselotte se leva à nouveau, s'approcha de Cannelle, lui serra les mains et dans son regard passa non seulement de la gratitude mais aussi une immense peine. La jeune femme connaissait les liens étroits qui reliaient sa belle soeur à sa soeur et son coeur souffrait doublement.

-Je vais commencer Cannella, mais tout dabord je tiens à lire une lettre que m'a envoyé une amie très chère de Lelie, amie qui n'a pas pu venir, ce pour des raisons personnelles.

Lentement Lise déroula un parchemin et gravement, entreprit de lire la lettre de Luckylolotte, lettre émouvante et pleine d'amour pour cette amie trop vite disparue.

-Parler d'une femme comme Lélie, bien trop tôt partie rejoindre les cieux, n'est pas chose simple, sans se sentir anéantie et totalement bouleversée par la tristesse.

Mais Lélie était avant tout une femme de combats, de combats au sens noble du terme : toujours prête à écouter, toujours prête à aider, à tendr ela main.
Et aujourd'hui, là d'où elle nous regarde, toi ma Lise, mais aussi tous ses amis et moi même, elle voudrait je crois qu'on soit fort et courageux et qu'on reprenne son flambeau.

Alors tentons de sécher nos larmes, tentons d'afficher quelques sourires sincères.
Et quoi de mieux dans mon cas, que de me souvenir des jours heureux passés avec vous deux, les deux soeurs, mes deux plus grandes amies.
Mon esprit s'envole alors à Mimizan, lors de notre voyage.
Que de bons moments, que de rires et de joies ...

Lélie, c'était tout ça !
Apte à être la plus sérieuse de nous trois, à nous "surveiller"; mais aussi capable de se laisser aller certaines fois dans de grands moments de délire.

C'est cette Lélie là que je pleure aujourd'hui, cette femme merveilleuse, disponible et avenante.

Je t'aime ma Lélie, où que tu sois, je t'aime.

Lise et moi, après nos retrouvailles, sommes à nouveau unies et je suis sûre que cela te fait plaisir.
Je te promets d'être toujours là pour ta petite soeur et de l'aider, de l'écouter, de la conseiller dès qu'elle en aura besoin.
Bien sûr, je ne prendrai jamais ta place car tu es irremplaçable, mais saches juste que je veillerai sur elle, comme elle sur moi, juste en souvenir de toi et juste car c'est ce que tu voudrais par dessus tout.

Je t'aime Lélie. Lucky.

Les larmes aux yeux , Lise regarda l'assistance, esquissa un timide et triste sourire.

-Cette amie, Lucky, a fort bien décrit la femme extraordinaire qu'était ma soeur. Aussi je vais vous dire ce qu'était Lelie pour moi.

Lise se racla discrètement la gorge, car une grosse boule d'émotion l'obstruait et donnait à sa voix un son rauque. Puis s'approchant du cerceuil, posa un tendre regard sur la dépouille de sa soeur....

-Ma Lelie... J'ai eu la chance de faire ta connaissance et surtout la joie d'apprendre que nous étions soeurs. Joie remplie de moments merveilleux et inoubliables. Mais cette joie a été entâchée par ta disparition... Tu es resteras pour moi tel le nénuphar. Cette plante si jolie, si secrète qui s'ouvre au soleil et se referme dès que ses rayons ne chauffent plus la terre. Comme le nénuphar dans l'eau , toi tu avais les pieds fermement posés sur la terre. Tu savais toujours me consoler, me faire rire, me dire que la vie est grandiose, qu'elle valait la peine de la vivre. Mais la vie aura été trop courte pour toi.
Le Royaume de France a perdu une personne rare et nous ta famille, tes amis nous avons perdu un diamant...Jamais je te t'oublierai et je sais que quoique je fasse, où que j'aille tu seras toujours là dans mon coeur.. Lise posa sa main sur sa poitrine, puis sortit de sa poche un rouleau de tissu qu'elle déposa sur les mains jointes de sa soeur.



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-Voilà ta bannière, ma Lelie. Celle que nous avions fait toutes les deux lorsque les soirées d'hiver ne nous permettaient pas de sortir. Emportes la avec toi....Je t'aime, ma soeur, mon alter ego.

Doucement Lise se pencha, déposa un baiser sur le front de sa soeur, toucha ses mains puis lentement, très lentement, ne voulant pas se donner en spectacle, car elle sentait qu'un malaise la guettait, la jeune femme retourna à sa place, recouvrit son visage de ses deux mains et se laissa aller à sa douleur...

Kaeronn resta à quelques mètres du cerceuil, alors que celui ci était posé dans l'église, devant l'autel. Leane était à côté de lui, et il gardait les yeux fixés sur le corps de son amie. Une femme qui ne connaissait pas commença la cérémonie. Il buvait chaque parole et aucun mot ne lui échappait. Cependant, on arriva rapidement au moment au la dame demanda de prier, puis de réciter le credo. Il n'avait jamais bien compris ce que c'était. Peu importait, c'était l'enterrement de Lelie. Kaeronn baissa un peu plus la tête et marmonna des paroles inaudibles. Seule Leane pouvait entendre qu'il repassait à l'oral les moments passés avec Lelie. Hors de question qu'il prie, elle le savait bien.

Il se revoyait en guyenne, alors que lui et quelques compagnons, dont Lelie, allaient passés quelques jours au bord de la mer, à Bazas. Pour la plupart, c'était la première fois qu'ils avaient vu la mer, et pour Adelmine et Lelie, ses quelques jours avaient du être inoubliable. Il avait connu ensuite la période difficile qu'avait vécu la défunte en revenant de Marmande, ou celui qu'elle aimait fut tué alors qu'il refusait de se rendre à la maréchaussée de la ville. Une erreur, encore une, car le malheureux n'avait eu comme seul tord d'être le frère d'un brigand. Il se rappelait que Lelie lui avait montré la lettre que lui avait laissé l'homme. Kaeronn avait fait de son mieux pour consoler Lelie, et il avait pu constater que celle ci était plus forte qu'elle ne le pensait mentalement.

Il revoyait également cette soirée ou Adelmine avait organisé un bal masqué. Pas le genre de choses dont raffolait Kaeronn, mais ses amis avaient insisté pour qu'ils soient la. A la surprise générale, lui et Lelie avaient gagnés le concours. Elle devenait par la même occasion une des meilleures amies que Kaeronn avait rencontré depuis longtemps.

Il revoyait le voyage dans le nord, qui devait reconduire Lelie dans sa Champagne. Le voyage avait été catastrophique. Partis à 6 de Marmande, ils arrivèrent finalement à 4 à Montmirail. Le moment que choisit Adelmine pour tomber malade. Quelques jours plus tard, elle mourrait, et Lelie, Dm et lui trouvèrent dans leur amitié la force pour ne pas sombrer et ne pas abandonner le voyage.

Il revoyait enfin la rencontre à Conflans entre Liselotte et Lelie, en taverne. Il n'aurait jamais pu deviner qu'elles étaient en réalité soeurs, mais immédiatement Lise avait été adopté par Dm, Lelie et lui. Il n'avait pu suivre ensuite son amie dans son tour de Champagne, devant aller à Tonnerre, mais c'est elle également qui avait appris à son fils qui il était et où il était. Il lui devait une fière chandelle.

D'autres moments lui passaient par la tête, encore et encore. Et même si Lelie s'était étiente, il savait que ces souvenirs resteraient gravés à jamais dans son coeur. Il releva la tête, les yeux à nouveau fixés sur le cerceuil et le corps de son amie. Lise se levait pour parler, et à nouveau Kaeronn écouta chaque parole, chaque mot sans en oublier un seul. Elle retourna à sa place, pour s'effondrer complètement.

Kaeronn s'avança alors lentement vers le cerceuil, passant devant, s'arréta devant la dépouille de Lelie. Il avait vu nombre de cadavres dans sa vie, déchiquetés, ensanglantés, démenbrés. Mais le plus dur est toujours la vue de celui d'amis, de personnes chères. Même morte, Lelie semblait à l'image de ce qu'elle était lors de son vivant: douce, le visage acceuillant, et en même temps ferme, déterminé. Il se pencha légèrement sur son corps, glissa une main pour effleurer celle de Lelie, et murmura.

Reposes en paix ma Lelie. Tu as toujours été et tu resteras une amie chère à mon coeur. Je ne t'oublierais jamais. Passes le bonjour à Adelmine pour moi...

Et il retourna lentement à sa place, les yeux secs, mais le visage douloureux.

Lise lui prit les mains, et il y avait beaucoup dans ce regard échangé... peine et partage de la peine, gratitude...
Le chemin avait été long pour parvenir jusqu'à ces funérailles, depuis le départ en retraite de l'ancien chapelain jusqu'à sa nomination officielle, en passant par la consécration du lieu, l'attaque de Sainte-Ménehould qui les avait plongés dans l'inconscience, elle et Francis, l'abandon des armes et de son poste de maréchal pour pouvoir devenir chapelain... Tout cela avait un nom, Lélie, et ce nom à lui seul aurait justifié bien d'autres sacrifices, surtout quand par celui-ci Cannella avait trouvé la paix.

Certaines personnes parlèrent et lurent des lettres des absents. Et par ce regard échangé avec son autre belle-soeur, maintenant effondrée sur son banc, Cannella n'eut aucun mal à quitter un instant l'habit de l'officiant pour prendre celui de l'amie en peine.
Elle prit un papier de sa poche, contourna l'autel, et prit la parole à son tour.

Je vais me contenter de vous lire le courrier que j'ai envoyé à certains d'entre vous, pour annoncer le décès de Lélie, dès que je l'appris de Liselotte ici présente.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas de ne pas employer d'autres mots, de crainte que ceux-ci me manquent.

Citation :

"Bonjour à tous,

Je suis désolée de ne pas avoir envoyé de nouvelles, mais hier soir a été rude et je n'ai pas eu le courage de prendre la plume.
En effet, nous avons appris que ma belle-soeur et amie, la soeur de Ghost, Lelierich Claye Souilly, dite Lélie, nous a quitté. Je ne résiste pas à vous dire quelque chose d'elle, et à quel point elle a pu compter pour moi, et pour d'autres.

Lélie était une grande amie pour tous, elle a beaucoup parrainé des nouveaux, elle était toujours prête à rendre service, toujours disponible. Elle fut longtemps ma confidente, était un de nos quatre témoins de mariage (c'était d'ailleurs la dernière en vie), à Ghost et à moi, et la marraine de notre premier enfant. Elle fut conseillère au commerce et longtemps membre de l'équipe de soule de Conflans-lès-Sens, ou supporter de cette équipe, marchand assermenté champenois... Sa joie, sa bonne humeur, son dévouement, sa liberté étaient appréciés de tous.
Puis, un jour, elle partit dans le duché de Guyenne. Elle revint quelque temps plus tard, avec mon autre belle-soeur, Liselotte Claye Souilly, dite Lise. Toutes deux s'investirent pour la ville, participèrent en tant que fonctionnaires au Musée de Champagne, dont j'étais conservatrice...
Mais l'appel du grand air revint, elle adorait la nouveauté, les voyages, et elle partit de nouveau pour le Grand Sud, avec Lise. Comme pour la Guyenne, je ne peux vous conter cette période. Je sais qu'elle fut maire de Labrit, mais je partis en retraite à ce moment-là, et nous perdîmes contact.

Je regrette aujourd'hui de ne pas avoir cherché à lui écrire, mais tout cela était bien loin, et elle avait choisi de changer de vie. Quoi qu'il en soit, ma peine est grande, j'espère ne faire rien davantage sous le coup de la douleur et de la colère, et que notre Lélie rejoindra le Soleil, aux côtés du Très-Haut, et d'autres amis très proches qui l'ont déjà rejoint, comme Sethkid.
Il va sans dire que Ghost est inconsolable.

Cannella d'Izard
Force, Dignité et Honneur"

Elle replia le papier et le remit dans sa poche, puis, sans rien dire de plus, elle se rapprocha du corps. Elle se pencha sur le cercueil, et y déposa, comme elle l'avait fait plus tôt pour un autre de ses amis, trois petites pensées blanches.


Sa main vint caresser brièvement la joue de Lélie; enfin, après s'être assurée que plus personne ne voulait parler, elle vint se placer aux côtés de Lise et posa la même main sur son épaule.
Elle chercha des yeux Théobald, qui comprit, et fit refermer le cercueil.
Après un temps de recueillement, elle sortit de la rangée, et reprit la place du clerc qu'elle avait quitté un temps plus tôt.

Il est temps à présent d'emmener le corps terrestre de Lelierich vers sa dernière demeure.
Avant de quitter la chapelle, nous allons dire un dernier adieu à notre soeur Lélie
Avec respect et affection, confions-la à Dieu dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de Lui.

Un nouveau silence, un nouveau temps de recueillement, puis les six porteurs vinrent se replacer aux côtés du cercueil, le hissèrent sur leurs épaules, et le cortège entama sa marche, sortant de l'église jusqu'au cimetière attenant l'église.

[J'enchaîne, mais vous pouvez toujours poster à la suite votre recueillement au dessus du cercueil ou votre discours si vous avez du retard]

Titaxe avait suivi la prière, il avait du mal à retenir ses larmes.

Cette femme, Lélierich, était la première personne qu’il avait croisée en taverne. La première personne a l’aidé. La première personne a le dirigé. Sans elle, il ne serait sûrement pas là.
C’est ce qui explique l’émotion de Titaxe. Très Dur. Les mots sont sûrement faibles mais ce sont les mots les plus appropriés pour expliquer ce que Titaxe ressent.
Tant de départ en si peu de temps…

Après avoir conduit le cercueil et prié pour sa marraine, Titaxe tentait de se remémorer les souvenirs qu’il avait de Lélie. L’image d’une femme travailleuse et curieuse lui revenait sans cesse. L’image d’une grande femme, d’une femme unique, d’une femme exceptionnelle. Il se souviendra toujours du sourire accueillant et rassurant qu’elle a eu le premier jour et de la confiance qu’il a pu acquérir grâce à elle. Difficile, voir presque impossible d’avoir meilleure marraine que Lélierich

Il faut toujours du temps pour réellement se rendre compte du départ d’une personne. Mais cette présence en moins, ne plus savoir sa marraine avec sois, ca rend seul, même quand on sait qu’on peut se débrouiller seul.

Titaxe regardait le corps de Lélie puis leva la tête et lâcha ces quelques mots :

Au revoir Marraine, A Dieu Lélie…

Les larmes coulaient et ses quelques mots résonnaient en Titaxe.

Citation :

Il est temps à présent d'emmener le corps terrestre de Lelierich vers sa dernière demeure.
Avant de quitter la chapelle, nous allons dire un dernier adieu à notre soeur Lélie
Avec respect et affection, confions-la à Dieu dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de Lui.

Titaxe se leva et s'approcha du cercueil pour le porter jusqu'au cimetière.

Xyno après avoir laissé les proches de Lelie s'exprimer, Xyno quitta sa chaise et s'avança vers le cercueil pour y déposer un cierge allumé. Un regard vers la défunte, il glissa une parole il y a des étoiles disparues qui brillent encore parce que leur éclat est pris au piège du temps. J'ai pas eu l'occasion de partager assez de moments avec Lelie mais je sais qu'elle fait partie de ces personnes que l'on oublie pas et qui marque une vie entière.

Se plaçant non loin du cercueil, il attendit la fermeture de celui-ci avant de rejoindre les 6 porteurs pour emmener le cercueil de Lelie vers le cimetière.

Reb arriva fort en retard au funérailles de son amie Lélie. Il avait fait promesse à Lise de se rendre en Champagne et tint promesse. Bien qu'il ne connaissait personne, Reb avait fait chemin depuis la Bourgogne, laissant ses muses en autre endroit.

Il fut dur de trouver ton avant de pénétrer en la chapelle. Reb n'aimait guère les enterrements. Cet ultime retour du passé ravivé, alors qu'il n'aimait point chavirer.
Lélie fut une bonne amie. Tant de souvenirs revenaient...Marmande la grande puis, la longue marche... sans qu'il ne put retrouver son amie vivante.

Reb poussa la porte de la chapelle puis resta dans le coin le plus reculé. Il n'aimait point les pleurs mais les respectaient. Lise semblait bien entourée et cela le rassura. La mort enferme notre propre image face a même destin. Cette mémoire est la seule trace qu'il reste d'un passé...

Reb ne voulu déranger puis ferma les yeux quelques instants. A cette heure, Reb perdit présent.

Le présent, c'est le passé qui ronge l'avenir.